Tuesday, July 9, 2013

L’emprise de l’ Iran ainsi que la nature sectaire du conflit se précisent en Syrie


L’emprise de l’ Iran ainsi que la nature sectaire du conflit se précisent en Syrie selon deux articles du Monde. Selon Christophe Ayad, le remaniement des hautes instances du parti Baas à Damas annoncé lundi 8 juillet, après plus de deux ans d'un soulèvement contre le régime de Bachar Al-Assad  signale la sortie politique Farouk Al-Chareh du comité central ainsi que d’ autres figures sunnites. «Vétéran de la diplomatie syrienne sous Hafez Al-Assad, ce sunnite de 74 ans, originaire de Deraa, est le vice-président de Bachar Al-Assad. M. Al-Chareh avait exprimé ses réticences sur la stratégie répressive choisie par le régime, notamment contre sa ville natale de Deraa, berceau du soulèvement. Son nom a été régulièrement cité pour mener des négociations au nom du régime ou pour diriger un gouvernement de transition en cas d'accord politique » .

Son éviction, ainsi que celle d'autres personnalités sunnites s’est faite au profit d'alaouites, une secte chiite à laquelle appartient le clan Assad . Selon Jean pierre Filiu,  la victoire remportée le 5 juin, par le Hezbollah, dans la ville de Qoussair, représente également un tournant de la crise syrienne. Elle ne signifie pourtant pas que Bachar Al-Assad a repris la main sur les rebelles en Syrie, mais au contraire qu'il l'a perdue au profit de l'Iran et de ses supplétifs libanais. «  Car l'essentiel de la contre-insurrection urbaine est assuré par les commandos du Hezbollah, encadrés par les pasdarans iraniens – "gardiens de la révolution" – alors que l'armée du dictateur syrien assure le soutien de l'artillerie et de ses blindés » . Ce contrôle opérationnel de la part de l’Iran a été démontré en janvier, lorsque a eu lieu la libération de 48 ressortissants iraniens par la guérilla syrienne en échange de plus de 2 000 prisonniers aux mains du régime Assad.