Après des années de stagnation, le taux de
natalité a frôlé les 31 pour 1000 habitants en 2012. Mais le sujet ne semble pas
préoccuper le gouvernement Morsi.
Faut-il y voir la onzième plaie d'Égypte? Dans ce pays de
84 millions d'habitants, frappé de plein fouet par la crise économique, un
nouveau fléau vient s'ajouter à la longue liste des problèmes: l'expansion
démographique.
Si les experts s'inquiètent d'une courbe des naissances à la hausse depuis la révolution, après des années de stagnation, les islamistes au pouvoir ne semblent pas s'en affoler. Au contraire. «Le planning familial ne fait pas partie de leurs priorités. Sous Moubarak, on en entendait parler à longueur de temps. Depuis l'élection du président Morsi il y a deux ans, aucun représentant politique n'a abordé publiquement la question», observe Atef el-Shitany, le directeur du Centre national de la population. Les dernières statistiques en vigueur ne sont pas encourageantes. En 2012, le taux de natalité a frôlé les 31 pour 1000 habitants, soit le même niveau qu'au début des années 1990. En un an, la population égyptienne s'est ainsi accrue de 2,6 millions de nouvelles bouches à nourrir.
Au pays des pharaons, les politiques de contrôle des naissances remontent aux années 1960, sous Nasser. À partir des années 1970, les aides internationales (dont celles de l'USAID) permirent d'ouvrir des cliniques, d'informer les femmes sur les moyens de contraception et sur leurs droits en matière de reproduction - autant de mesures qui firent fléchir la natalité, alors évaluée à 7 enfants par femme.
Mais ces initiatives, perçues comme une occidentalisation forcée et un signe de népotisme, se heurtèrent à la résistance des milieux traditionnels. Certains imputent également aux Frères musulmans, alors actifs dans l'ombre au sein des hôpitaux et des organisations caritatives, le torpillage du planning familial de l'époque.
Parvenus sur le devant de la scène, ces derniers tiennent aujourd'hui un discours ambigu lorsqu'on les sonde sur la question. «Imposer un nombre limité d'enfants à chaque femme est une atteinte à l'islam». Le Figaro
Si les experts s'inquiètent d'une courbe des naissances à la hausse depuis la révolution, après des années de stagnation, les islamistes au pouvoir ne semblent pas s'en affoler. Au contraire. «Le planning familial ne fait pas partie de leurs priorités. Sous Moubarak, on en entendait parler à longueur de temps. Depuis l'élection du président Morsi il y a deux ans, aucun représentant politique n'a abordé publiquement la question», observe Atef el-Shitany, le directeur du Centre national de la population. Les dernières statistiques en vigueur ne sont pas encourageantes. En 2012, le taux de natalité a frôlé les 31 pour 1000 habitants, soit le même niveau qu'au début des années 1990. En un an, la population égyptienne s'est ainsi accrue de 2,6 millions de nouvelles bouches à nourrir.
Au pays des pharaons, les politiques de contrôle des naissances remontent aux années 1960, sous Nasser. À partir des années 1970, les aides internationales (dont celles de l'USAID) permirent d'ouvrir des cliniques, d'informer les femmes sur les moyens de contraception et sur leurs droits en matière de reproduction - autant de mesures qui firent fléchir la natalité, alors évaluée à 7 enfants par femme.
Mais ces initiatives, perçues comme une occidentalisation forcée et un signe de népotisme, se heurtèrent à la résistance des milieux traditionnels. Certains imputent également aux Frères musulmans, alors actifs dans l'ombre au sein des hôpitaux et des organisations caritatives, le torpillage du planning familial de l'époque.
Parvenus sur le devant de la scène, ces derniers tiennent aujourd'hui un discours ambigu lorsqu'on les sonde sur la question. «Imposer un nombre limité d'enfants à chaque femme est une atteinte à l'islam». Le Figaro
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