Thursday, October 3, 2013
Israel digging 5 km away from Lebanese offshore reserves
Lebanese Caretaker Energy Minister Jebran Bassil accused Israel of digging a well 5 kilometers from Lebanese offshore reserves.
“We will treat Israel as it is treating us,” Bassil said to local As Safir newspaper.
He added that Lebanon was discussing with USA the possibility of resolving the dispute with Israel.
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Former South Yemen president under Hizbullah protection
Yemeni Foreign Minister Abubaker al-Qirbi said on Wednesday that exiled former South Yemeni president Ali Salem al-Baid is living in Beirut under the protection of Hizbullah reported Naharnet.
Qirbi's comments were published in pan-Arab Al-Hayat newspaper.
U.S. envoy to Sanaa Gerald Feierstein had told Al-Hayat in March 2012 that the United States believes Hizbullah and Hamas are helping Iran to expand its influence in Yemen at the expense of the country's Gulf neighbors.
Baid, the last president of the region before union and a member of the Southern Movement is opposed to national talks that began in Sanaa on March 18 and still campaigns for southern independence.
After the former North and South Yemen united in 1990, the south broke away in 1994, triggering a short-lived civil war that ended with the region being overrun by northern troops. ( Naharnet) ( Picture: credit Julie's IB econ BLog)
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Tuesday, July 9, 2013
L’emprise de l’ Iran ainsi que la nature sectaire du conflit se précisent en Syrie
L’emprise de l’
Iran ainsi que la nature sectaire du conflit se précisent en Syrie selon deux
articles du Monde. Selon Christophe Ayad, le remaniement des hautes instances
du parti Baas à Damas annoncé lundi 8 juillet, après plus de deux ans
d'un soulèvement contre le régime de Bachar Al-Assad signale la sortie politique Farouk Al-Chareh
du comité central ainsi que d’ autres figures sunnites. «Vétéran de la
diplomatie syrienne sous Hafez Al-Assad, ce sunnite de 74 ans, originaire de
Deraa, est le vice-président de Bachar Al-Assad. M. Al-Chareh avait exprimé ses
réticences sur la stratégie répressive choisie par le régime, notamment contre
sa ville natale de Deraa, berceau du soulèvement. Son nom a été régulièrement
cité pour mener des négociations au nom du régime ou pour diriger un gouvernement
de transition en cas d'accord politique » .
Son éviction,
ainsi que celle d'autres personnalités sunnites s’est faite au profit
d'alaouites, une secte chiite à laquelle appartient le clan Assad . Selon Jean
pierre Filiu, la victoire remportée le 5
juin, par le Hezbollah, dans la ville de Qoussair, représente également un
tournant de la crise syrienne. Elle ne signifie pourtant pas que Bachar
Al-Assad a repris la main sur les rebelles en Syrie, mais au contraire qu'il
l'a perdue au profit de l'Iran et de ses supplétifs libanais. « Car l'essentiel de la contre-insurrection
urbaine est assuré par les commandos du Hezbollah, encadrés par les pasdarans
iraniens – "gardiens de la révolution" – alors que l'armée du
dictateur syrien assure le soutien de l'artillerie et de ses blindés » . Ce contrôle
opérationnel de la part de l’Iran a été démontré en janvier, lorsque a eu lieu la
libération de 48 ressortissants iraniens par la guérilla syrienne en échange de
plus de 2 000 prisonniers aux mains du régime Assad.
Thursday, June 27, 2013
First sightings of Milan missiles in Syria.
New Chinese Weapons spotted in rebel hands
http://blogs.mediapart.fr/blog/thomas-pierret/250613/first-sightings-non-russian-antitank-missiles-syria
http://blogs.mediapart.fr/blog/thomas-pierret/250613/first-sightings-non-russian-antitank-missiles-syria
Friday, June 21, 2013
The Taliban in Qatar
The Taliban opened this Tuesday in Diha, Qatar, a representative office for the promotion of the a world dialogue A dozen Taliban and Qatari officials were present at the inauguration ceremony of the "political bureau of the Islamic Emirate of Afghanistan." The Special Envoy of the United States to Afghanistan and Pakistan, James Dobbins, is expected this week in Qatar, according to French daily Le Figaro.
Égypte : les Frères musulmans prennent le risque de l'explosion démographique ( Le Figaro)
Après des années de stagnation, le taux de
natalité a frôlé les 31 pour 1000 habitants en 2012. Mais le sujet ne semble pas
préoccuper le gouvernement Morsi.
Faut-il y voir la onzième plaie d'Égypte? Dans ce pays de
84 millions d'habitants, frappé de plein fouet par la crise économique, un
nouveau fléau vient s'ajouter à la longue liste des problèmes: l'expansion
démographique.
Si les experts s'inquiètent d'une courbe des naissances à la hausse depuis la révolution, après des années de stagnation, les islamistes au pouvoir ne semblent pas s'en affoler. Au contraire. «Le planning familial ne fait pas partie de leurs priorités. Sous Moubarak, on en entendait parler à longueur de temps. Depuis l'élection du président Morsi il y a deux ans, aucun représentant politique n'a abordé publiquement la question», observe Atef el-Shitany, le directeur du Centre national de la population. Les dernières statistiques en vigueur ne sont pas encourageantes. En 2012, le taux de natalité a frôlé les 31 pour 1000 habitants, soit le même niveau qu'au début des années 1990. En un an, la population égyptienne s'est ainsi accrue de 2,6 millions de nouvelles bouches à nourrir.
Au pays des pharaons, les politiques de contrôle des naissances remontent aux années 1960, sous Nasser. À partir des années 1970, les aides internationales (dont celles de l'USAID) permirent d'ouvrir des cliniques, d'informer les femmes sur les moyens de contraception et sur leurs droits en matière de reproduction - autant de mesures qui firent fléchir la natalité, alors évaluée à 7 enfants par femme.
Mais ces initiatives, perçues comme une occidentalisation forcée et un signe de népotisme, se heurtèrent à la résistance des milieux traditionnels. Certains imputent également aux Frères musulmans, alors actifs dans l'ombre au sein des hôpitaux et des organisations caritatives, le torpillage du planning familial de l'époque.
Parvenus sur le devant de la scène, ces derniers tiennent aujourd'hui un discours ambigu lorsqu'on les sonde sur la question. «Imposer un nombre limité d'enfants à chaque femme est une atteinte à l'islam». Le Figaro
Si les experts s'inquiètent d'une courbe des naissances à la hausse depuis la révolution, après des années de stagnation, les islamistes au pouvoir ne semblent pas s'en affoler. Au contraire. «Le planning familial ne fait pas partie de leurs priorités. Sous Moubarak, on en entendait parler à longueur de temps. Depuis l'élection du président Morsi il y a deux ans, aucun représentant politique n'a abordé publiquement la question», observe Atef el-Shitany, le directeur du Centre national de la population. Les dernières statistiques en vigueur ne sont pas encourageantes. En 2012, le taux de natalité a frôlé les 31 pour 1000 habitants, soit le même niveau qu'au début des années 1990. En un an, la population égyptienne s'est ainsi accrue de 2,6 millions de nouvelles bouches à nourrir.
Au pays des pharaons, les politiques de contrôle des naissances remontent aux années 1960, sous Nasser. À partir des années 1970, les aides internationales (dont celles de l'USAID) permirent d'ouvrir des cliniques, d'informer les femmes sur les moyens de contraception et sur leurs droits en matière de reproduction - autant de mesures qui firent fléchir la natalité, alors évaluée à 7 enfants par femme.
Mais ces initiatives, perçues comme une occidentalisation forcée et un signe de népotisme, se heurtèrent à la résistance des milieux traditionnels. Certains imputent également aux Frères musulmans, alors actifs dans l'ombre au sein des hôpitaux et des organisations caritatives, le torpillage du planning familial de l'époque.
Parvenus sur le devant de la scène, ces derniers tiennent aujourd'hui un discours ambigu lorsqu'on les sonde sur la question. «Imposer un nombre limité d'enfants à chaque femme est une atteinte à l'islam». Le Figaro
Tuesday, April 23, 2013
Syria's Jihadis
A lengthy uprising and the growing radicalization of the Syrian street have fueled the rise of jihadi fighters. Over recent years, the al-Qaeda franchise has been bolstered by the ruthless violence used by the Assad regime against what started as peaceful protests. Today, demonstrations have turned into a sectarian war, pitting in some instances a “Sunni Umma” against a “Nusayri” regime. This has strong appeal for jihadi fighters from neighboring Jordan, Lebanon, and Palestine.
A few months after the beginning of the uprising, bloggers on Salafi websites began asking jihadi scholars for fatwas allowing them to join the protest movement. Sheikh Abu al-Mundhir al-Shinqiti advised bloggers to join the protests as long as they avoided calling for democracy or any other secular slogan. At the end of 2011, Ousama al-Shehabi, a commander in Fatah al-Islam in Lebanon, called for armed struggle in Syria on the Shumoukh al-Islam online forum.1 This was followed by a fatwa posted by Sheikh al-Shinqiti on Minbar al-Tawhid Wa al-Jihad, allowing for the use of violence against the Assad regime.
In February 2012, al-Qaeda's leader Ayman al-Zawahiri called on militants in Iraq, Jordan, Lebanon, and Turkey to rise up and support what he called “their brothers in Syria.” Around the same time, Jordanian Salafi Sheikh Abou Mohamad Tahawi released a fatwa calling for jihad in Syria. “I called for any man able to go for Jihad in Syria; it is the responsibility of any good Muslim to stop the bloodshed perpetrated by the Nusayri regime,” the sheikh said in an interview.2 Tahawi was arrested a few months ago by Jordanian intelligence.3
Currently, several jihadi groups feature prominently in the Syrian uprising. In January 2012, al-Manarah al-Bayda Media touted the creation of a new jihadi organization called Jabhat al-Nusra (JN), led by Abu Muhammad al-Joulani—believed to be a Syrian national hailing from the Golan Heights. Jabhat al-Nusra holds particular appeal for Jordanian fighters, who lead many of its battalions, according to Al-Hayat journalist Tamer Smadi. According to Smadi , over 25 Jordanians have been killed while fighting alongside JN forces in Syria. While Jabahat al-Nusra has no public affiliation to al-Qaeda, al-Joulani has sworn allegiance (bayaa) to Abu Hamza, one of the emirs of al-Qaeda in the Islamic State of Iraq. Jihadis wishing to join JN need to obtain tazkiyya—a personal assurance from JN commanders who can vouch for their religious commitment and military skills. Currently, however, the group is comprised of only a few thousand fighters—small when compared to the leading Free Syrian Army (FSA), which is over 100,000 men strong.
It remains that the majority of jihadis fighting in Syria are from neighboring countries, such as Jordan and Iraq, and (to a smaller extent) Lebanon. According to Sheikh Omar Bakri, a member of the local Salafi community in Lebanon, there are also small contingents from Libya and Tunisia, as well as from Belgium, France, and Sweden—mostly of North African descent. Based on interviews with Lebanese, Palestinian, and Jordanian sources,4 it is estimated that about 100 Lebanese fighters have participated in the Syrian conflict, along with some 40 to 80 Palestinians from Lebanese refugee camps. Not all of those are jihadis: some are there because of affiliations with Syrian families or hatred for the Assad regime, which occupied Lebanon for over 19 years. Tamer Smadi has noted that almost 300 Jordanians are currently waging jihad in Syria, though there is no data indicating what percentage they make up amongst the foreign fighters.5
Jihadis from Lebanon belong to a new generation. “Most of them are comprised of youngsters from 17 year olds to those in their late 20s, who have very little Islamist and military knowledge,” noted Nabil Rahim, a Salafi sheikh from Tripoli. Fighters recruit other fighters—as in the case of Malek Hajj Deeb and Abdel Hakim Hajj Deeb, who were recruited by Hassan Srour, a fighter previously of the Farouk Brigade, say family members. Salafi sources in Tripoli—a city home to one of the largest Salafi communities in Lebanon—say that Syrian sheikhs also encourage local youngsters to join the conflict.
Similarly, this trend seems to be taking place in Palestinian refugee camps in Lebanon—particularly Ain el Bourj el-Barajneh and Shatila. Sources have reported that former members of the Abdullah Azzam Brigades, Fatah al-Islam, and Jund al-Sham—as well as some former members of Osbat al-Ansar and the Islamist Jihad Movement—have regrouped into five factions, each comprised of five to 25 members. These groups are currently training in the Basatin region with light to medium weapons. Many of these fighters recently split from Osbat al-Ansar and Islamist Jihad because they objected to the groups’ newfound “moderation” and collaboration with “apostates”—that is, the Lebanese army and the intelligence services.
As the Syrian conflict draws in more fighters from across the region, it will facilitate the spread of al-Qaeda’s regional agenda, the goal of which has not been changed by the Arab Spring—to bring jihad to all “apostate states.” Regardless of whether it has the actual means or followers to do so, this further globalization of jihad could destabilize vulnerable countries—a concern already present across the region.
Mona Alami for Sada Carnegie
A few months after the beginning of the uprising, bloggers on Salafi websites began asking jihadi scholars for fatwas allowing them to join the protest movement. Sheikh Abu al-Mundhir al-Shinqiti advised bloggers to join the protests as long as they avoided calling for democracy or any other secular slogan. At the end of 2011, Ousama al-Shehabi, a commander in Fatah al-Islam in Lebanon, called for armed struggle in Syria on the Shumoukh al-Islam online forum.1 This was followed by a fatwa posted by Sheikh al-Shinqiti on Minbar al-Tawhid Wa al-Jihad, allowing for the use of violence against the Assad regime.
In February 2012, al-Qaeda's leader Ayman al-Zawahiri called on militants in Iraq, Jordan, Lebanon, and Turkey to rise up and support what he called “their brothers in Syria.” Around the same time, Jordanian Salafi Sheikh Abou Mohamad Tahawi released a fatwa calling for jihad in Syria. “I called for any man able to go for Jihad in Syria; it is the responsibility of any good Muslim to stop the bloodshed perpetrated by the Nusayri regime,” the sheikh said in an interview.2 Tahawi was arrested a few months ago by Jordanian intelligence.3
Currently, several jihadi groups feature prominently in the Syrian uprising. In January 2012, al-Manarah al-Bayda Media touted the creation of a new jihadi organization called Jabhat al-Nusra (JN), led by Abu Muhammad al-Joulani—believed to be a Syrian national hailing from the Golan Heights. Jabhat al-Nusra holds particular appeal for Jordanian fighters, who lead many of its battalions, according to Al-Hayat journalist Tamer Smadi. According to Smadi , over 25 Jordanians have been killed while fighting alongside JN forces in Syria. While Jabahat al-Nusra has no public affiliation to al-Qaeda, al-Joulani has sworn allegiance (bayaa) to Abu Hamza, one of the emirs of al-Qaeda in the Islamic State of Iraq. Jihadis wishing to join JN need to obtain tazkiyya—a personal assurance from JN commanders who can vouch for their religious commitment and military skills. Currently, however, the group is comprised of only a few thousand fighters—small when compared to the leading Free Syrian Army (FSA), which is over 100,000 men strong.
It remains that the majority of jihadis fighting in Syria are from neighboring countries, such as Jordan and Iraq, and (to a smaller extent) Lebanon. According to Sheikh Omar Bakri, a member of the local Salafi community in Lebanon, there are also small contingents from Libya and Tunisia, as well as from Belgium, France, and Sweden—mostly of North African descent. Based on interviews with Lebanese, Palestinian, and Jordanian sources,4 it is estimated that about 100 Lebanese fighters have participated in the Syrian conflict, along with some 40 to 80 Palestinians from Lebanese refugee camps. Not all of those are jihadis: some are there because of affiliations with Syrian families or hatred for the Assad regime, which occupied Lebanon for over 19 years. Tamer Smadi has noted that almost 300 Jordanians are currently waging jihad in Syria, though there is no data indicating what percentage they make up amongst the foreign fighters.5
Jihadis from Lebanon belong to a new generation. “Most of them are comprised of youngsters from 17 year olds to those in their late 20s, who have very little Islamist and military knowledge,” noted Nabil Rahim, a Salafi sheikh from Tripoli. Fighters recruit other fighters—as in the case of Malek Hajj Deeb and Abdel Hakim Hajj Deeb, who were recruited by Hassan Srour, a fighter previously of the Farouk Brigade, say family members. Salafi sources in Tripoli—a city home to one of the largest Salafi communities in Lebanon—say that Syrian sheikhs also encourage local youngsters to join the conflict.
Similarly, this trend seems to be taking place in Palestinian refugee camps in Lebanon—particularly Ain el Bourj el-Barajneh and Shatila. Sources have reported that former members of the Abdullah Azzam Brigades, Fatah al-Islam, and Jund al-Sham—as well as some former members of Osbat al-Ansar and the Islamist Jihad Movement—have regrouped into five factions, each comprised of five to 25 members. These groups are currently training in the Basatin region with light to medium weapons. Many of these fighters recently split from Osbat al-Ansar and Islamist Jihad because they objected to the groups’ newfound “moderation” and collaboration with “apostates”—that is, the Lebanese army and the intelligence services.
As the Syrian conflict draws in more fighters from across the region, it will facilitate the spread of al-Qaeda’s regional agenda, the goal of which has not been changed by the Arab Spring—to bring jihad to all “apostate states.” Regardless of whether it has the actual means or followers to do so, this further globalization of jihad could destabilize vulnerable countries—a concern already present across the region.
Mona Alami for Sada Carnegie
Filière radicale au Canada
Interrogé récemment par Le Figaro a propos des attentats de Boston, l'ancien patron de l'antiterrorisme en France, Jean-Louis Bruguière, attirait l'attention sur la filière djihadiste au Canada, particulièrement active selon lui. «L'opération contre la base pétrolière de BP en Algérie, en janvier dernier, agrégeait deux islamistes venus du Canada», expliquait l'ancien magistrat, avant d'ajouter: «L'opération terroriste de Mogadiscio, le 14 avril dernier, qui fit 34 morts, avait été pilotée également par un Canadien et en incluait un autre dans le commando.»l rappelait alors que «c'est aussi par le Canada que Hamed Ressam avait tenté de passer pour réaliser un attentat contre l'aéroport de Los Angeles en 1999, en prélude aux actions du 11 septembre 2001». Selon lui, le nord des États-Unis, avec sa frontière terrestre, est «perméable». Une analyse qui sonne aujourd'hui comme une prémonition, selon Le Figaro.
Friday, January 4, 2013
Lebanese and Palestinian jihadists in Syria
Last month's
twin bombings in the Damascus-area neighborhood of Jaramana, inhabited mostly
by members of the Christian and Druze minorities, have stoked fears of the
growing role of extremists in the Syrian war. In next-door Lebanon, jihadists
who have fought in Syria talk about their battles against the regime of Syrian
President Bashar al-Assad.
Last
summer around the month of Ramadan, Abu Ghureir al-Traboulsi spent three months
in Syria fighting the “holy war.” "Life on earth is hanging by a thread, the
afterlife is the only thing that matters to me, and I can only reach it by
waging jihad,” said the young man confidently during a recent interview.
Traboulsi
and other jihadists are answering a call by hard-line clerics to enter the
fight in Syria. In a video message last February, Ayman al-Zawahiri, the leader
of al-Qaeda, called on militants in Iraq, Jordan and Lebanon to stand up and
support their "brothers in Syria."
In
recent months, news circulated of a migration to Syria of small groups of fighters
comprised mostly of Sunni Lebanese as well as Palestinian refugees residing in Lebanon.
Last April, Abdel Ghani Jawhar, a well-known member of radical Islamist group Fatah
al-Islam, was killed in a alongside other rebels in Syria. Other members of the
group, which fought a deadly war against the Lebanese army in 2007, were also
reported to have spent time fighting in Syria. They were rumored to have joined
the Abdallah Azzam brigades, another radical Palestinian group with ties to
al-Qaeda that has claimed responsibility for several rocket attacks launched on
Israel from southern Lebanon in the last few years. According to sources in
Lebanon’s Palestinian camps, the men have since returned to Lebanon.
"Palestinian
fighters provide logistical support to Syrian revolutionaries, training them on
the use of IEDs as well as on the planning of car bombs,” says Hajj Maher
Oueid, the leader of an Islamist party in the Palestinian camp of Ain al-Helweh
in South Lebanon.
Abu
Ghureir al-Traboulsi also fought alongside Fatah al-Islam during its war
against the Lebanese army. Now his new frontline is Syria. Traboulsi, who is in
his early thirties, says he is motivated by two powerful considerations:
revenge and faith. His father was
tortured by the Syrian army in the 1980s during the Syrian military and
intelligence apparatuses’ 30-year occupation of Lebanon. Joining the Syrian uprising
against the Assad regime was for him the obvious next step. The ruling Assad
family is mostly Alawite, an offshoot of Shiism, while the majority of the
Syrian population is Sunni. According to Islamist sources in Lebanon, many
other Lebanese have joined the uprising for religious reasons or due to family
or tribal affiliations, especially those in border areas.
The open
conflict between Shiite Iran and the mostly Sunni Arab countries has also emboldened
Lebanese Sunnis to take sides in the Syria conflict. Since the 2005
assassination of Sunni Prime Minister Rafic Hariri, largely blamed on Shiite
group Hezbollah—an Iranian and Syrian proxy in Lebanon designated a terrorist
group by the United States—the Lebanese Sunni population has been slowly
radicalizing. "The policy of Hezbollah targeting Sunnis in Lebanon is seen
as a humiliation by all. The only way to stop it is to overthrow Assad,” said
Taboulsi.
“There
is a new holy war taking place in the region between Sunnis and Shiites. After
Iraq, it is now taking place in Syria,” he added.
Taboulsi
crossed the border into Syria, joining the Abu Walid battalion affiliated with
the larger al Farouk brigade. The latter, a powerful unit within the rebel Free
Syrian Army, is led by Abdul-Razzaq Tlass, the nephew of former Syrian Defense
Minister Mustafa Tlass. Both units are mostly made up of Syrians, though they
include a small number of Lebanese, Iraqis, Qataris and Kuwaitis. "These
foreign militants are mostly of Syrian origin or married to Syrians," said
Traboulsi. He participated in several military operations targeting Syrian army
barracks as well as one on the headquarters of the Syrian Intelligence services. Such attacks are usually planned by the FSA’s
military council and facilitated by double agents, mostly soldiers still operating
within the ranks of the regime forces.
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Jihad en Syrie
La mort au mois de Novembre dernier d’une
vingtaine de jeunes djihadistes Libanais en Syrie a recentré le débat sur le
rôle des islamistes en Syrie. Magazine est allé à la rencontre d’un djihadiste
libanais afin de tenter de retracer le parcours de ces hommes prêts à mourir au
nom de Dieu.
Abou Ghurair (al Traboulsi)
est un jeune trentenaire portant la longue barbe des islamistes. Ce nom est un
pseudonyme, lui permettant de protéger son anonymat. « Je ne suis pas un
salafiste, juste un musulman pratiquant », se défend-il, une fois
l’entrevue amorcée.
La révolution syrienne et la
guerre civile qui s’en est ensuivie, a permis de raviver le flambeau des
mouvances islamistes radicales comme celles d’Al-Qaeda et des autres salafistes
djihadistes. Vendredi dernier, près de
22 djihadistes ont trouvé la mort dans les environs de Tell Kalakh en Syrie.
Les combattants seraient tombés dans une embuscade dressée par l’armée
syrienne. Seule l’identité de cinq personnes dont Malek al-Hajj Dib, 23 ans,
Abdul Karim Ibrahim, 18 ans, Abdul Rahman al-Hasan, 22 ans, Youssef Abou Arida,
26 ans, and Bilal Khodr al-Ghoul, 22 ans aurait été confirmée. A l’instar de
ces derniers, Aby Ghurair a grandi dans les quartiers populaires de Tripoli. Il
ne rêve, aujourd’hui, que de rejoindre une fois de plus ses compagnons de jihad
avec lesquels il a, trois mois durant cette année, mené la « guerre sainte »
en Syrie. Contre quels ennemis ? « L’Iran et ses partisans, ceux qui
épousent la théorie de ‘Wilayat al Fakih’ dans le monde arabe, comme le
Hezbollah », explique-t-il sur un ton prosaïque. La wilayat al-fakih
désigne, en langue persane, la tutelle du guide suprême iranien. « La vie
sur terre ne tient qu’à un fil et ce qui compte à mes yeux, c’est la vie
dans l’au-delà, le jihad, la guerre sainte me la garantiront, je l’espère de tout cœur », assure-t-il.
Quels sont les raisons qui
propulsent les sunnites musulmans
libanais sur le chemin du jihad en Syrie ? « De très nombreux facteurs
jouent sans aucun doute, comme notamment le chômage, la pauvreté et le sentiment de désillusion
qu’un grand nombre d’entre nous éprouve, en nous poussant à rechercher quelque part une
certaine forme de justice », ajoute Abou Ghurair.
D’autres considérations
émanent du vécu des habitants de
Tripoli. Le père de Abou Ghurair a ainsi été torturé par l’armée syrienne dans
les années 80 ; aux yeux du djihadiste, il est donc tout à fait normal que
les sunnites libanais ayant eu une telle expérience, éprouvent un désir de vengeance. Le jeune homme
cite à titre d’exemple, le parcours d’une veuve du village de Ersal, Oum
Hussein, dont le mari et le fils auraient été tués par l’armée syrienne lors de
l’occupation du Liban de 1976 â 2005, et qui se serait ainsi jointe aux combattants
en Syrie. Elle dirigerait aujourd’hui une brigade de près de 500 combattants
dans les alentours d’Alep.
Le conflit ouvert entre l’Iran,
chiite, et les pays du Golf, sunnites, se répercutant sur les communautés sunnites
et chiites au Liban ne ferait qu’attiser la colère des sunnites libanais.
« La politique du Hezbollah envers les sunnites au Liban est vécue comme
une humiliation par tous. La seule façon
d’y mettre fin c’est de renverser (le
président syrien Hafez) Assad. La Syrie est devenue aujourd’hui le ventre mou
de cette chaîne formée par la ‘wilayat al fakih’ qui s’étend depuis l’Iran, L’Irak, la Syrie jusqu’au Liban.
Renverser Assad, c’est la briser », assène-t-il.
C’est en compagnie d’une
trentaine de combattants que Abou Ghurair
a fait le voyage du Liban jusqu’à la région syrienne de Kousseir, traversant la
frontière entre les deux pays. « Le passage de la frontière du côté Libanais
c’est fait en toute facilité, mais côté syrien, nous avons essuyé une attaque
de l’Armée Syrienne ; l’Armée de Syrie Libre (ASL), avertie de notre
arrivée est cependant venue à notre
rescousse, nous n’avons perdu qu’un seul martyr lors des combats», explique-t-il
avec détachement.
Le groupe formé par des Libanais,
ayant passé ce jour-là la frontière comprenait des hommes de 12 à 30 ans. « L’armée
de Syrie libre veille à la sécurité des
militants libanais, ils veulent éviter autant
que possible de faire des victimes dans nos rangs », raconte-t-il. Abou Ghurair aurait rejoint la
brigade de Abou Walid qui disposerait de près 1000 combattants. Elle mènerait
également des opérations conjointes avec les brigades al-Farouk à laquelle elle
serait affiliée. Cette dernière brigade, aux relents islamistes, opère dans
plusieurs régions notamment celle de Homs. Dans ce dernier secteur, cette unité
comprendrait près de 5000 combattants. Les deux unités seraient pour la plupart
formées de Syriens, ainsi que de nombreux Libanais, d’Irakiens, des Qataris, et
des Koweitiens, selon les témoignages de Abou Ghurair. « Ces militants
étrangers sont dans leur majorité ou bien d’origine syrienne ou mariés à des
syriennes », souligne-t-il. Le
jeune homme insiste toutefois sur le fait que le nombre d’étrangers figurant dans
la brigade de al-Farouk reste limité.
Une fois arrivés dans la
région de Kousseir, les militants libanais rejoignent les camps de l’ASL. Ils
peuvent toutefois facilement circuler dans cette région, la présence de l’armée
syrienne demeurant ponctuelle dans les villes et les villages des environs,
selon les témoignages du djihadiste. «Les forces d’Assad se sont retirés dans
les montagnes des alentours et ne font généralement que bombarder les villages, en évitant les
opérations sur le terrain en raison de leur dangerosité et du renforcement des
unités de l’ASL dans la région », commente-t-il.
La journée des combattants
débute le matin par une prière. « Tous les combattants ne s’astreignent
pas à cette coutume, certains de nos éléments ne sont pas pratiquants et donc
ne prient pas. Certains consomment même de l’alcool, nous ne nous opposons pas à
leurs habitudes. Chacun peut pratiquer sa religion comme il l’entend, ce qui compte à nos yeux c’est le combat
contre Assad », précise-t-il. Le jeune homme signale l’adhésion de
militants alaouites et chrétiens aux rangs de l’ASL. « Nous les invitons
toujours à la prière du soir, après laquelle nous procédons généralement à nos attaques
contre l’Armée syrienne, afin qu’ils aient une chance de rejoindre le paradis »,
raconte-t-il.
Ces offensives sont en règle
générale décidées par le Majlis al-choura de la brigade qui est une sorte de
conseil militaire. « Nous nous
attaquons généralement aux barrages de l’armée syrienne. Lors de mon séjour en
Syrie, autour du mois de Ramadan, mous avons fait également le siège de la municipalité
de Kousseir et de celui des services des renseignements. Près de 500 hommes de l’ASL ont ainsi combattu
400 membres des services de renseignements et des chabihas, ( milices du
régime) plusieurs jours durant. Une opération menée conjointement par les
Brigades Abou Walid et al-Farouk dont le travail a été facilité par des agents
double, n’ayant toujours pas fait défection de l’Armée Syrienne. Ces agents
double alimentent souvent les brigades en informations précieuses, notamment au
sujet des positions de l’armée syrienne ou bien provoquent des diversions au
niveau des barrages des forces du régime, afin de garantir à l’ASL un succès
militaire.
Mais que fait l’ASL des prisonniers
faits lors des combats ? Selon Abou Ghurair, ils commencent par subir un
interrogatoire. « L’ASL possède une structure en tous points similaires à
celle de l’armée syrienne, elle comprend des membres
des services de renseignements rompus aux techniques d’interrogation », signale-t-il.
Les prisonniers ayant admis leur implication dans des massacres de civils ou de
membres de l’ASL sont mis à mort. « Nous réservons un traitement spécial
aux membres du Hezbollah participant aux combats auprès des Forces du régime et
que nous capturons vivant. Nous les lynchons ou les brûlons »,
commente-t-il laconiquement.
Selon Abou Ghurair près de 18
chiites libanais, appartenant au Hezbollah, auraient ainsi trouvé la mort lors
de son séjour en Syrie. Certains d’entre eux auraient admis avant leur mise à
mort, avoir répondu à une Fatwa émise par le numéro deux du parti, Naim Kassem.
Une information que Magazine n’est pas en mesure d’infirmer ou de confirmer.
Le parcours d’Abou Ghurair n’est pas unique en son genre.
De nombreux Libanais ainsi que des réfugiés palestiniens provenant des camps libanais,
prennent le chemin de la Syrie, afin de rejoindre l’insurrection, dans une
bataille interprétée par les plus radicaux comme celle du Jugement dernier. Pendant
des mois, l'opposition syrienne en exil et les occidentaux ont refusé de reconnaître
la présence croissante des djihadistes et autres salafistes au sein de la
révolution syrienne. Selon un article paru dans le Figaro, quelques 2000
combattants étrangers se seraient infiltrés en Syrie depuis un an. De nombreux syriens, déçus par l'impassibilité
des pays occidentaux et galvanisés par les scènes de répression choisissent
donc le chemin de la guerre sainte. En
Syrie, la fiction a de plus en plus de mal à résister à la réalité. ( Mona Alami pour Magazine)
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